L’architecture vernaculaire comprend une riche variété de constructions. Les savoirs-faires se sont enrichis de manière empirique et transmis de génération à génération à travers les siècles. Cette architecture vernaculaire est une réponse constructive aux modes de vie, conditions climatiques et géographiques des lieux et moyens de l’époque (matériaux locaux disponibles, moyens de transport, technologies et compétences).
L’architecture vernaculaire présente un patrimoine bâti varié, aux modes constructifs intelligents: les bâtiments et villages ont été conçus en interaction avec le milieu dans lequel ils se trouvent. Ce milieu pouvant présenter des conditions extrêmes en termes de topographie, de climat et de zones à risques (avalanches, etc).
Ce patrimoine vernaculaire est aujourd’hui menacé car les connaissances et savoirs-faires spécifiques ont été perdus au cours du XXème siècle (périodes des guerres, mortalité élevée, rupture de transmission du savoir entre générations, urgence de la reconstruction, généralisation des matériaux industrialisés et savoirs-faires «universels»). Néanmoins, l’étude approfondie de ce patrimoine nous permettra d’analyser, comprendre et transmettre les modes constructifs traditionnels pour réussir les travaux de réhabilitations des bâtiments anciens (sans créer de pathologies) et combiner avec succès ces savoirs faires avec les technologies innovantes d’aujourd’hui visant une haute performance énergétique.
L’architecture vernaculaire de l’espace alpin est valorisée selon de 2 axes:
Préservation des monuments historiques et des bâtiments plus ordinaires (maisons, granges, etc.), dont l’architecture représente l’identité des zones alpines;
Capitalisation, adaptation et transmission de l’intelligence vernaculaire (mine d’or de savoirs-faires en construction bioclimatique) dans les projets de rénovation et de construction, dont la performance énergétique respecte le niveau d’exigence Bâtiment Basse Consommation.